Eugène LE POITTEVIN La Baignade à Étretat

(Paris, 1806 – Auteuil, 1870)

Tableau La Baignade à Etretat

© Crédits iconographiques Région Normandie /Inventaire général/Patrick Merret – Léonie Hamard

Description :
vers 1858
Huile sur panneau, 21 x 48,5 cm
Dimensions avec cadre : 37 x 63,5 cm


Numéro d’inventaire : PN 992.4.1

Comme Eugène Isabey, Le Poittevin fait partie de cette génération des années 1830 qui conjugue à la fois l’impression romantique et la narration historique, l’anecdote littéraire et le plein air sauvage. Il est de ceux qui attirent les artistes vers la plage d’Etretat – sa maison tout au bord de l’eau servit d’atelier à Gustave Courbet en 1869. Apparemment ancrée dans la tradition, sa manière recèle des qualités d’invention que ses contemporains n’ont pas forcément perçues, tant ses sujets étaient immédiatement appréciés du grand public.

La façon est plus lissée dans l’aplat que figée dans l’exactitude. Le ton relativement clair favorise la synthèse. Le réalisme des scènes n’est pas exempt de valeurs méditatives. Habitué des Salons, Le Poittevin y présente en 1866 un Bain de mer à Etretat, conservé au musée des Beaux-Arts de Troyes, où l’on reconnaît Charles Landelle coiffé d’un calot, Guy de Maupassant qui se prépare à plonger et Eugénie Doche qui fut la créatrice en crinoline de La Dame aux camélias.

L’esquisse conservée dans la collection «Peindre en Normandie » restitue à merveille le climat réaliste des nouvelles de Maupassant. Les talents de graveur viennent à point nommé souligner le caractère des personnages.